La mode en 1900 La mode en 1900 ou mode de la
La mode en 1900
La mode en 1900 ou mode de la Belle Époque se caractérise, dans la silhouette féminine, par un goût pour les lignes souples, les courbes, les volutes et les dentelles, dans l'esprit direct de l'Art nouveau, tandis que la silhouette masculine reste très sobre, très sombre et mince, comme tout au long du XIXe siècle. Cette période de prospérité et de relative insouciance donne lieu à une mode qui oscille entre luxe abondant et désir de légèreté.
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L'évolution de la silhouette masculine [modifier]
Un homme du monde en 1895. L'élégant Robert de Montesquiou, dandy et poète.Il y a eu très peu d'évolution tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans le très simple costume trois pièces (pantalon, veste et gilet) noir ou sombre porté aussi bien par les hommes les plus aisés que par la bourgeoisie plus modeste. Les différences, subtiles, se font sur les accessoires : qualité des tissus, montre à chaînette d'or, canne à pommeau sculpté, gants de chevreau, etc. font la panoplie de l'homme du monde ou du dandy.
De même, les tenues des ouvriers et des paysans restent très figées, comme tout au long du siècle précédent.
Les cheveux étaient généralement portés courts ; ni favoris ni cheveux mi-longs n'étaient plus en faveur. La moustache était très à la mode, et dans une moindre mesure, une petite barbichette pointue.
L'évolution de la silhouette féminine [modifier]
Gravure de mode en 1892. |
Vers 1892. |
En 1895 : le summum de la mode des manches gigot. |
En 1897 : les manches redeviennent plus simples. |
En 1901, la nouvelle silhouette en S. |
Publicité d'un corsetier pour ses corsets nouveaux. |
Tenues de soirée en 1906. |
De façon générale, la jupe a perdu de l'ampleur de façon assez régulière, des années 1870 à 1910, tandis que le haut du corps, après avoir commencé à s'élargir pour compenser (manches gigot des années 1895), s'est mis lui aussi à s'amincir. À quelques exceptions près, la silhouette n'a cessé de perdre de l'ampleur et de la superbe, avant d'aboutir aux vêtements basiques et utilitaires du XXe siècle.
- Passage de la tournure des années 1870-1900, à une jupe de beaucoup moins d'ampleur portée sur de simples jupons.
- Évolution de la silhouette : grâce au nouveau corset droit devant élaboré par Inès Gaches-Sarraute, les hanches et fesses sont projetées en arrière, les reins très cambrés, tandis que la poitrine pigeonne. De profil, la femme a donc une silhouette dite en S.
- Nouvelles tenues féminines conçues exclusivement pour le sport : la bicyclette, la natation, le corset permettant l'équitation ou le golf. Amelia Bloom, une Anglaise, a inventé au milieu du XIXe siècle des culottes bouffantes qui vont porter son nom, les bloomers. Décriées comme inconvenantes et pratiquement pas portées à leur invention, celles-ci vont trouver leur usage à partir des années 1890-1900, dans la pratique de la bicyclette - même si certains les critiquent encore, pensant que seule la jupe longue puisse convenir à une femme, elles seront communément utilisées, mais pour cette seule activité, inaugurant ainsi, avec les tenues de bain, les vêtements spécifiques à un sport coutumiers de nos jours. Les bloomers disparaissent dans les années 1910-1920.
À bicyclette. La jeune femme porte des bloomers. |
Envie de porter sa tenue de bicyclette à la ville. |
Costumes de bain en 1898. |
Pin-up sur la plage. (1903) |
The winning girl (la gagnante). Corset facilitant le sport. |
Les dessous [modifier]
Les dessous de 1895-1900 Les dessous de 1905Les dessous de la Belle Époque mettent à l'honneur la dentelle, les rubans, et représentent un peu l'âge d'or du frou-frou.
La femme revêt, dans l'ordre : une longue chemise (en coton, en batiste, etc.), par-dessus laquelle elle lace son corset (qui n'est jamais placé à même la peau, ce qui le salirait trop vite et obligerait à des lavages et un rachat trop fréquents). Puis elle met, souvent, un cache-corset brodé (qui tend à disparaître au début du XXe siècle cependant), des pantalons au bas de dentelles, une tournure (descendante de la crinoline), un ou des jupons et enfin sa robe.
1901 voit la création du tout nouveau corset "droit devant".
Les accessoires de mode [modifier]
- Chapeaux : à l'époque, il était encore très mal vu de sortir tête nue ou en cheveux, chose que seules les femmes du peuple faisaient ; les femmes aisées et mêmes les plus simples bourgeoises ne se montraient jamais dans la rue sans porter de chapeau, accessoire essentiel. La Belle Époque a donné lieu aux constructions chapelières les plus extraordinaires, chargées de plumes, de faux fruits et de fleurs, rappelant dans un autre genre les extravagantes constructions capillaires des femmes de la cour au milieu du XVIIIe siècle. De façon intéressante, c'est vers 1910, lorsque la silhouette générale se simplifie et s'amincit, que les chapeaux deviennent les plus larges et imposants.
- La plupart des femmes portaient des gants de chevreau ou d'agneau, lavables ; il en existait aussi en daim, et pour le soir, en soie rebrodée. Tous étaient extrêmement étroits, moulant la main jusqu'au poignet, voire jusqu'à l'avant-bras.
- Chaussures : la chaussure féminine la plus répandue est la bottine de cuir, fermées par de petits boutons
- Ombrelles : en dehors des plus utilitaires parapluies, les ombrelles destinées à protéger le teint du soleil étaient portées tout au long de l'année. Ajourées, couvertes de dentelles, au manche de bois ou d'ivoire sculpté, elles ajoutaient beaucoup à l'élégance et la délicatesse de l'ensemble.
- bijoux : l'Art nouveau a produit des bijoux extraordinaires, superbes ; les artistes n'hésitaient pas à se faire designers à l'occasion, comme le célèbre Mucha, qui a créé de nombreux bijoux.
Les Incroyables et les Merveilleuses [modifier]
Les Incroyables et les Merveilleuses [modifier]
Un Incroyable et une MerveilleuseUne fureur de divertissement s'est emparée de la société du Directoire. Depuis que la Terreur est terminée et que l'on a démonté la guillotine, la jouissance est à l'ordre du jour. Ne faut-il pas rattraper le temps perdu? Les jolies femmes cèdent à la mode de l'antiquomanie : robes à la Diane ou à la Flore, tuniques couleur chair largement ouvertes sur le flanc et au décolleté généreux. On se vêt, ou plutôt on se dévêt de tulle, de gaze ou de linon transparent qui ne cache rien des formes. L'exposition des produits de l'industrie nationale organisée en 1798, témoigne de cet engouement pour le luxe.
La nudité est à l'ordre du jour : après l'ère des sans-culottes est venue celle des sans-chemises ! Mais le grand luxe de ces Merveilleuses - c'est ainsi qu'on appelle les beautés du temps - c'est la perruque, ou plutôt la multitude de perruques, car il en existe pour toutes les heures du jour : généralement blondes, on en voit des noires, des bleues, des vertes …
Et les cavaliers de ces dames? On les nomme les Incroyables, ou plutôt les Incoyables, car ils jugent élégant de supprimer les r (le R de Révolution , de Roi ou ceux qu'on entend dans Terreur) et même toutes les consonnes, devenant ainsi presque inintelligibles. Ces godelureaux arborent des accoutrements excentriques : habit vert à grands godets, taille pincée, large culotte, énorme cravate sous laquelle le menton disparaît. Ils ont le nez chaussé de grosses lunettes et sont coiffés en « pattes de chien », leurs cheveux tombant sur les oreilles. Leurs parfums à base de musc leur valent aussi le surnom de « muscadins ». Le bicorne sur la tête, ils tiennent en main un gourdin qu'ils appellent leur « pouvoir exécutif » et grâce auquel ils peuvent tenir le haut du pavé. Malheur à qui ne leur céderait pas la place!
Cette jeunesse dorée, qui dépense sans compter, se retrouve à Paris dans tous les lieux à la mode : théâtres, tripots, glaciers, Tivoli ou Frascati, allée des veuves aux Champs-Élysées ou galerie du Palais-Royal. La danse est à l'honneur et les bals publics pullulent. Élégants et élégantes se vantent de fréquenter les plus renommées des « Merveilleuses » : Mlle Lange, Mme Tallien, Mme Récamier, ou deux créoles très recherchées, les citoyennes Beauharnais et Hamelin. Leur protecteur, Barras, est un personnage influent auquel il est bon de faire sa cour : il donne d'ailleurs des fêtes d'un luxe inouï, où se presse une société disparate : royalistes et jacobins repentis, grandes dames et courtisanes. Les mœurs sont libres : on divorce pour se remarier et redivorcer au plus vite. Cette classe de nouveau riche, que la vente aux armées et l'agiotage a enrichi, devait connaître une mise au pas et un certain regain de sobriété et de pudeur lors de l'avènement du premier consul[1].
Costume au XVIIIe siècle
Costume au XVIIIe siècle
Contexte [modifier]
Au XVIIIe siècle, la mode avait une influence forte sur les Français. Colbert a bien expliqué cela quand il a dit « La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l’Espagne» [1]. Au XVIIIe siècle, la mode en France réfléchissait les attitudes sociales et politiques, les arts, et bien sûr, la richesse et la classe sociale des gens. Le XVIIIe siècle a apporté un nouveau roi et un nouvel espoir à la France : Louis XV et une période de gaieté succédèrent au règne rigide de Louis XIV. C'était l'époque du Rococo. À l’avènement du roi, la lourdeur et les couleurs noires de la période précédente disparurent et furent remplacées par les pastels, la lumière, et une certaine liberté d’esprit.
Les maîtresses du nouveau roi, les goûts féminins de ce dernier et son amour pour les divertissements, influencèrent la culture du temps [2]. Les arts, le théâtre, l'architecture et la mode s'en ressentirent. Avec ce jeune roi arriva également un sens de la liberté et une joie de vivre qui se reflétaient bien dans la mode de l’époque. À la cour, une certaine frivolité se développait. Le politique et l’administration du pays étaient oubliées par les nobles et le roi. Les affaires du pays étaient abandonnées aux gens de la classe moyenne pendant que les nobles et la royauté poursuivaient les divertissements et le plaisir. L’éloignement du gouvernement, conjugué à un nouveau scepticisme, a écarté les styles de la mode traditionnelle masculine ; dans la transition du Baroque au Rococo, ce changement a amené les styles élégants, doux, et féminins [3]. Les tissus doux et les motifs à fleurs ont gagné en popularité.
Les hommes [modifier]
exemple de costume d'hommePartout à cette époque, les styles des vêtements sont devenus moins chargés tandis que les tissus devenaient plus précieux. Les silhouettes devenaient plus naturelles et moins volumineuses, et les couleurs commençaient à s’éclaircir vers le style Rococo. Les styles pour les deux sexes ont trouvé une conformité simple. Par exemple, l’article de première nécessité pour les hommes était le costume. Chaque homme avait un justaucorps, des culottes courtes, une longue veste, et parfois un jabot blanc. Les vestes étaient très ajustées en haut, et en bas, elles s’évasaient du corps, laissant une place pour l'épée. Les hommes mettaient, sous les culottes serrées juste en haut des genoux, des bas de soie. Les chaussures plates et noires avec une boucle finissaient la tenue. Toutes les classes sociales ont mis ces costumes pendant le siècle entier sans beaucoup de changements.
Entre les classes économiques et sociales, le style des vêtements ne différait pas vraiment ; mais c’était par les tissus qu'elles étaient facilement distinguées. Les classes supérieures utilisaient les soies, les brocarts et le velours pour les costumes et les robes, pendant que la classe ouvrière utilisait la laine et le coton, qui étaient moins chers. Les vestes de la noblesse avaient les embellissements, des broderies et des douzaines de boutons qui étaient considérés comme des bijoux [4]. Les hommes des classes supérieures mettaient aussi des postiches blancs poudrés avec des boucles de cheveux près du visage et une queue. La classe ouvrière portait les vestes très peu ornées et les cheveux longs en queue de cheval nouée sur la nuque.
Les femmes [modifier]
exemple de costume de femmeSe faisant l’écho du gouvernement, les vêtements des femmes de cette époque adoptèrent une mode plus informelle. Les formes des robes devenaient plus naturelles. Comme pour les hommes, ce n'est pas par leur forme mais par leurs tissus que les vêtements des femmes riches différaient de ceux des femmes modestes.
Pendant la plus grande partie du XVIIIe siècle, la mode pour les femmes fut aux robes flottantes. Elles avaient des jupes amplement drapés par-dessus des paniers. La silhouette des femmes qui les portaient semblait une grande cloche avec une très petite taille et de larges hanches. La plupart des robes étaient à taille basse, en pointe. Sous chaque robe les femmes mettaient un corset et des jupons. Les corsets étaient essentiels pour obtenir une petite taille et pour maintenir la forme des corsages, et les jupons aidaient à soutenir les paniers sous les jupes. Des plis Watteau couvraient les dos des manteaux et une traîne complétait ces robes élégantes [5]. En 1740, la silhouette des robes a été transformée. Les paniers ont pris de l'ampleur autour des hanches, les jupes se mettant à ressembler à des boîtes. Juste avant que cet engouement ne disparaisse, l’ampleur de certaines de ces robes atteignait quatre mètres [6]. Mais après cette brève lubie, les formes plus naturelles sont revenues.
Comme Louis XV, les femmes riches utilisaient les tissus de luxe pour leurs robes. Le satin, le taffetas, le velours, et les soies étaient populaires, et les robes étaient souvent couvertes de broderie fleurie, dans le style féminin du Rococo. Les bourgeoises utilisaient le coton et la laine et elles mettaient des jupons rigides au lieu de paniers. Le détail et les bijoux manquaient dans les robes de paysans, mais la forme fondamentale restait la même. Sans exception, tout le monde essait d’être à la mode. Les gens riches, même les paysans, imitaient les styles du roi et de sa cour.
Les classes sociales ont certainement influencé la mode au XVIIIe siècle, mais la mode a également influencé les classes sociales